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Soudain, David eut une idée. Florence jouait un rôle fondamental dans cette histoire, mais elle ne pouvait pas connaître les conséquences de ses actes. Prélude avait dû lui raconter n’importe quoi pour l’amener à faire ce qu’il voulait. Il fallait prévenir Florence avant qu’il ne soit trop tard.
Cela ressemblait aux gros ordinateurs que David avait pu voir dans des films de science fiction. Beaucoup de petites lumières indiquaient qu’il était en fonction. À la base, une sorte d’aquarium avait été installé tout autour. Certainement le système de refroidissement car des bulles montaient sans cesse, preuve que l’eau était en ébullition. Soudain, David resta bouche bée. Une voix caverneuse sortie des écrans où venait de s’afficher le mot « Prélude ».
Ça ne servira à rien, repris Prélude. J’ai en effet coupé toutes les communications vers l’extérieur. Les portes sont bloquées. Ce blocaus est complètement hermétique. Et je le suis autant, pas la peine de gaspiller vos salives. Pensez plutôt à vous installer confortablement, vous êtes ici pour un bon moment.
Florence est très excitée à l’idée de se brancher sur un réseau militaire, mais en même temps, elle sait que cela va lui apporter des ennuis. Au moins, elle saura. Elle saura si David l’aime. Et en préparant le matériel demandé par Prélude, tout en pensant à David, elle se rappelle comment elle en est arrivée là.
Tous les dix mètres, une pancarte indiquait que ce grillage était électrifié. Un petit chemin longeait les grillages de chaque côté et l’on pouvait y voir de temps en temps deux gardes armés faire leur ronde. La route semblait interminable. Caillouteuse à souhait. Au-delà des grillages, c’était la forêt. Une forêt bien entretenue, presque artificielle pensa David.
Il sort de son lit, les yeux dans un brouillard londonien, avance jusqu'à la salle de bain dont la baignoire a été remplie cinq minutes avant par l'ordinateur de la maison, et va directement prendre un bain. Un bain moussant comme tous les matins. Un bain bien chaud. Et comme il est trop grand pour sa baignoire, ses pieds dépassent. Quelques minutes plus tard, il s’endort. Aucun risque de noyade.
Ce n’est pas une blague David, ton programme a réellement fonctionné et je suis là. » Dit Prélude. Et suivit une longue explication de Prélude quant à son existence. Comment avait-il fait pour sortir de l’ordinateur de David pour s’installer sur Internet, et de ce fait sur tous les ordinateurs reliés à Internet. Les explications continuèrent pendant une bonne heure. David laissait parler Prélude. Personne n’intervenait. Tout le monde présent, généraux, informaticiens, simples gardes, tous étaient stupéfiaient.
David avait dû s’asseoir lorsqu’il avait entendu le prénom Florence. Il était devenu blanc un instant. Il allait peut-être perdre Florence avant même de lui avoir avoué son amour. Il devait empêcher Prélude de continuer dans son délire. Mais comment pouvait-il stopper ce parasite créé par lui quelques années auparavant ? Ce n’était pas un adversaire ordinaire. David avait déjà détruit plus d’un virus, mais il s’agissait de virus installés sur des machines isolées. Aujourd’hui, c’est une sorte de virus qui a pris place sur tous les ordinateurs de la planète. Et en plus, ce virus, nommé Prélude, avait un soupçon, non négligeable, d’intelligence.
C’est une informaticienne chevronnée de 35 ans. Une surdouée qui s’est découvert une passion pour l’informatique à l’âge de treize ans lorsqu’elle a vu une publicité pour cet ordinateur familial dont on ventait les mérites à l’aide d’une petite marionnette virtuelle. Elle voulait un ami, elle a eu une marionnette virtuelle. Depuis, la marionnette a laissé place à des projets plus sérieux, plus lucratifs surtout. Mais Sophie, c’est comme ça qu’elle nommait sa marionnette, est toujours là, dans un petit coin de son ordinateur et c’est à Sophie qu’elle s’adresse quand le moral est au plus bas. Mais aujourd’hui, c’est Sophie qui s’adresse à Florence.
David n’a pas fait grand chose, il a juste créé un embryon de programme. Mais ce programme s’est développé lui-même. Comme l’ordinateur de David n’était pas suffisant, il a utilisé le réseau pour s’installer sur les autres ordinateurs. Il a grandi alors de manière exponentielle et le voilà : Prélude. Connecté à tous les ordinateurs et capable de leur donner les ordres qu’il veut.
Désormais, tous les ordinateurs lui étaient accessibles. Les centrales nucléaires, les services informatiques des grandes compagnies, de l’eau, du téléphone, la télévision, l’électricité, la défense, la bourse...
Le général sorti un badge et se dirigea vers l’une des portes entourées de peinture jaune. Il glissa le badge dans la fente située à droite. La porte s’ouvrit. Une dizaine de militaires armées jusqu’aux dents étaient postés derrière.
Ce n’est pas une blague David, ton programme a réellement fonctionné et je suis là. » Dit Prélude. Et suivit une longue explication de Prélude quant à son existence. Comment avait-il fait pour sortir de l’ordinateur de David pour s’installer sur Internet, et de ce fait sur tous les ordinateurs reliés à Internet. Les explications continuèrent pendant une bonne heure. David laissait parler Prélude. Personne n’intervenait. Tout le monde présent, généraux, informaticiens, simples gardes, tous étaient stupéfiaient.
Tu vas le prendre avec toi. Tu brancheras ton téléphone mobile dessus afin que je puisse rester en contact avec toi. Il te faudra aussi un câble de liaison pour brancher ton ordinateur sur le réseau militaire.
Un long silence se fit dans la voiture. Le chauffeur regardait droit devant. David jeta un œil sur le compteur qui affichait 210km/h. L’autoroute était déserte. Depuis la construction de la Ligne Grande Vitesse, les gens préféraient prendre les transports en communs, plus rapides et moins chers. La LGV traversait la France d'un bout à l'autre avec un arrêt à Paris.
Les deux hommes entourent David et le conduisent à la voiture, un Espace, garé devant sa maison. Il se dit que ce serait bien si sa voisine pouvait le voir comme ça, entouré de deux gardes du corps. Ça fait ‘pro’. Et comme tous les matins, sa voisine Florence le regarde partir, mais cette fois-ci entouré de deux gros gars baraqués, rasés au plus près, menton et crâne. Un peu plus les pieds sur terre et surtout plus réveillée, elle ne trouve pas cette scène très drôle. Il faudra qu’elle vienne le voir ce soir, à son retour, pour lui demander de quoi il s’agissait.
Florence avait l’esprit un peu mélangé entre ce Prélude qui ne lui apportait que des questions sans réponse et « son » David. Prélude avait réveillé brusquement un sentiment que Florence avait au plus profond d’elle. Désormais, elle voulait savoir. Connaître la vérité. Et seulement alors, cette boule de nerf coincée dans l’estomac pourrait s’en aller.
Tous les dix mètres, une pancarte indiquait que ce grillage était électrifié. Un petit chemin longeait les grillages de chaque côté et l’on pouvait y voir de temps en temps deux gardes armés faire leur ronde. La route semblait interminable. Caillouteuse à souhait. Au-delà des grillages, c’était la forêt. Une forêt bien entretenue, presque artificielle pensa David.
Florence venait d’avouer quelque chose qu’elle n’osait même pas dire à la personne concernée : David. « Son » David. Oui, elle l’aimait. Depuis qu’il avait emménagé à côté de chez elle, il y a de ça cinq ans. Depuis le premier regard, elle savait que c’était lui. Et à chaque fois la même chose : dès qu’elle parlait de lui, dès qu’elle pensait à lui, ses yeux brillaient.
La route commença à s’enfoncer. On ne voyait plus les grillages sur les cotés, mais juste des rochers. Et soudain, les voitures s’arrêtèrent devant une énorme porte en métal entourée de béton. D’énormes blocs de béton. David avait visité d’anciennes fortifications de la ligne Maginot, mais rien de semblable. Même le Simserhof, situé à proximité de Bitche, semblait petit à côté de cette porte. Mais David n’était pas au bout de sa surprise.
Ce texte a été généré aléatoirement à partir du roman "Prélude" disponible ici. Si vous utilisez cette partie de texte, vous devez obligatoirement spécifier la provenance et faire un lien vers le site de l'auteur de ce roman : Prélude Prod
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